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Expulsion : modalités de réparation en cas de refus du concours de la force publique

N° 2025-19 / À jour au 7 novembre 2025
Loi n°2023-668 du 27.7.23 : art. 11 / Décret n°2025-1052 du 3.11.25 : JO du 6.11.25

La loi du 27 juillet 2023 visant à protéger les logements contre l’occupation illicite a pour objectif de mieux réprimer le squat, de sécuriser les rapports locatifs et de renforcer l’accompagnement des locataires en difficulté (cf. Analyse juridique n° 2023-12).

Lors des débats parlementaires sur ce texte, un article a été ajouté par la commission des affaires économiques du Sénat prévoyant la publication d’un décret en Conseil d’État visant à préciser les modalités d’évaluation de la réparation due au propriétaire, en cas de refus du concours de la force publique pour procéder à l’exécution d’une mesure d’expulsion (loi du 27.7.23 : art. 11). 

Le décret du 3 novembre 2025 vient ainsi préciser et clarifier le cadre de l’engagement de la responsabilité de l’État, aujourd’hui issue d’une construction principalement jurisprudentielle, ainsi que celui de l’indemnisation du préjudice résultant du refus du concours de la force publique.

L’article premier du décret précise que la demande de concours de la force publique est adressée au préfet de département et à Paris au préfet de police (CPCE : R.153-1). 
L’article deux permet l’insertion d’un nouveau chapitre intitulé “procédure d'indemnisation en cas de refus du concours de la force publique” au sein du titre V de la partie réglementaire du Code des procédures civiles d’exécution relatif aux difficultés d’exécution. Ce chapitre comporte sept articles.

Le décret entre en vigueur au lendemain de sa publication, soit le 7 novembre 2025.

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